[ficlet] The fallen
Sep. 13th, 2009 07:46 pm![[personal profile]](https://www.dreamwidth.org/img/silk/identity/user.png){kind=small}
kandai_suika
Titre : The fallen
Auteur : kandai_suika
kandai_suikaFandom : Bleach
Personnages/Couple : Orihime Inoue/Izuru Kira, Sosuke Aizen
Genre : tragédie, romance
Rating : PG-13
Disclaimer : Tite Kubo
Note : Originellement posté en septembre 2009. Non relu.
Taille : ~1500
Qu'importe ce qu'est le bien ou le mal, le vent s'en moque et souffle quand même.
Qu'importe ce qu'est la vie ou la mort, votre destin n'est plus tout à fait le même.
Et lui, visage anonyme d'une foule pleureuse, il est voué à chuter malgré toi.
Il tombera et d'ailleurs... il tombe déjà.
Veille juste à ce qu'il ne t'entraîne pas.
Vous courez, vous courez sans vous arrêter, malgré le sang qui coule de votre bouche et vos cheveux cuivrés qui vous fouettent le visage et vous cachent la vue. Le sable blanc de Las Noches vous blesse les pieds mais vous n'en avez rien à foutre, tant vous êtes concentrée sur votre but. Les combats font rage tout autour de vous, vous percevez vaguement le bruit diffus des lames qui s'entrechoquent, des halètements des combattants, du sang rouge qui macule le sol, des cris de douleur, des chairs qui se déchirent. Vous n'y prêtez qu'un vague intérêt, tant vous filez vers votre but, telle une flèche de force pure tendue vers sa cible. Lui.
Il est en train de se battre. Et vous, vous courez pour le rejoindre.
La colère vous monte aux yeux. Vous avez une irrépressible envie de lui crier dessus. De le traiter de tous les noms. De lui faire regretter d'être venu ici. Et d'ailleurs pourquoi est-il venu ici, cet imbécile, pourquoi a-t-il jeté le règlement aux orties et décidé de s'allier à la bande d'abrutis qui vous sert d'amis et qui n'a rien eu d'autre à faire que de se jeter dans la gueule du loup pour vous porter secours ? N'ont-ils pas compris votre choix ? Que si vous avez décidé de venir ici, c'était pour les sauver, tous ? Que vous n'avez jamais voulu ça ? Que votre sacrifice vous a semblé nécessaire, que vous vous êtes livrées de bon cœur, pour eux ? Que vous avez agi par amour ? Et que maintenant, maintenant, qu'ils sont là et qu'ils risquent leurs vies, ce sacrifice ne sert plus à rien ? Non, apparemment, ils n'ont rien compris, ces abrutis
Et cela vous met en rage.
Oh oui, profitez-en de cette rage infantile. Vous les traitez d'idiots mais c'est vous l'idiote. Vous ne comprenez pas que s'ils sont là c'est parce qu'ils ne supporteraient pas de vous perdre ? Vous, leur soutien, l'âme de leur groupe qui a su si souvent leur rendre le sourire et qui les a toujours soutenu sans faillir ? Vous n'avez peut-être pas conscience d'être une des leurs, quelqu'un d'indispensable à leurs yeux, à tous. Le Garçon à l'épée, la Reine des Glaces, l'Archer, le Protecteur et tant d'autres encore que vous n'imaginez même pas, tant vous êtes aveuglée, petite fille égocentriste. Tant vous ne pensez qu'à lui.
Ah ! Parlons-en de lui !
Vous l'avez rencontré au Soul Society après les Trahisons et d'emblée il vous a attendri avec son air hagard, ses cernes et les sanglots sans larmes que vous avez surpris au fond de ses yeux azur. Et là, vous avez vu ce que vous êtes la seule à voir : l'océan déchaîné, la tempête qui fait rage dans son regard. Cette tempête que personne d'autre ne voit, même pas ceux qui se disent ses amis. Et cela vous a coupé le souffle. Cet orage, vous l'attendiez, vous le réclamiez de tout votre être. Sans réfléchir, vous avez plongé dans les vagues et vous vous êtes perdue. Mais lui, il vous a retrouvée et il vous a ramenée sur le rivage de la réalité avec un sourire timide d'excuse.
Et vous êtes tombée amoureuse.
D'abord de sa fragilité, si apparente, si démonstrative que vous avez conscience de porter vous aussi mais qui pour vous est un défaut, un fardeau, une honte que vous dissimulez maladroitement derrière vos sourires bravaches. Lui, il a l'air si fragile mais il est bien plus fort que ça. Vous l'avez compris tout de suite, comme si vous le connaissiez déjà. Vous êtes sûrement la seule à avoir deviné ce noyau de fer qui se cache derrière cette allure de petit garçon apeuré. Vous êtes privilégiée, Princesse, et vous ne savez pas encore à quel point. Non, vous ne savez pas.
Ensuite, il y a eu son sourire.
Ce sourire qui semble à chaque fois s'excuser de ne pas être à la hauteur. Ce sourire si semblable au vôtre et pourtant subtilement différent. Différent parce que vous, vous vous excusez d'être impuissante, de ne pas être capable. Lui s'excuse de mal faire les choses, de ne pas pouvoir accorder plus de confiance. Non pas qu'il ne veut pas ! Juste qu'il en est incapable après les Trahisons. Il en est encore ébranlé, vous savez ? Cela ne vous étonnera pas si je vous dit qu'il lui arrive encore de se réveiller et de pleurer la nuit parce qu'il est seul, parce qu'on l'a abandonné. Vous aussi, on vous a abandonnée, Princesse, et vous connaissez les effets néfastes et destructeurs de la solitude. Ils ont laissé des stigmates, des traces sur votre sourire, des ombres dans vos yeux. Des ombres que vous avez retrouvées chez lui, encore plus présentes. La solitude est un deuil et vous avez décidé que plus jamais ses yeux ne se voileraient, que plus jamais les ombres ne le tourmenteraient.
Ah, ses yeux.
Ses yeux qui semblent vous appeler à chaque fois que vos regards se croisent. Ses yeux et la colère grondante qu'ils cachent et dévoilent en même temps. Vous en avez le cœur qui bat plus vite, plus fort quand il vous regarde, car il sait que vous voyez ce que les autres ne voient pas. Il sait que vous êtes différente et c'est pour ça qu'il est venu en ces terres ennemies. Parce que vous comptez pour lui, parce qu'il compte pour vous... Parce qu'il est amoureux, à sa façon.
Vous accélérez.
Et vous tombez sur une scène de cauchemar. Lui, se battant avec le deuxième Traître, le Serpent retors et sournois que tout le monde craint. Il est à bout de souffle, du sang tâche sa tunique, sa main tremble. Il semble hésiter et quoi de plus normal vu qu'il est attaché à cet homme ou plutôt à l'image qu'il a de lui. Vous hurlez son nom et il se retourne vers vous, horrifié. Vous tendez la main vers lui mais il vous hurle de fuir, de vous écarter, paniqué à l'idée qu'il vous arrive quelque chose. Le Serpent sourit à votre vue. Il a l'air de trouver ça comique. Et vous, vous êtes là, indécise tandis que l'amour de votre vie vous crie de partir loin et vite avant qu'il ne vous arrive quelque chose.
Trop tard.
Vous n'avez pas vu et la lame allongée du Traître vous transperce le sein. La douleur vous traverse et vous vous effondrez, votre kimono blanc se tâchant peu à peu d'écarlate. Vous voulez crier, hurler votre souffrance dévorante mais rien ne sort de votre bouche. Soudain, sans que vous vous y attendiez, il est près de vous, son visage ravagé par l'inquiétude vous fixe sans avoir l'air d'y croire. Il vous agrippe la main et vous supplie de ne pas mourir. Vous avez encore la force de serrer les doigts mais vous sentez que c'est bientôt la fin. Il crie votre nom sans relâche, comme une prière.
- Orihime ! Orihime ! Ne meurs pas, je t'en prie !
Vous êtes tombée, Princesse. A sa place, vous en avez conscience. Et vous vous en réjouissez même. Il ne mourra pas. Pas maintenant en tous cas. Mais pendant votre chute, vous vous ressaisissez parce qu'il faut que vous lui disiez, sinon tout ceci aura été fait en vain. Alors dans un ultime effort, vous bégayez.
- Je... je t'...t'aime...
Voilà, vous l'avez dit. Et dans un dernier geste, votre tête bascule en arrière et votre souffle se fige. Votre conscience s'efface doucement et la dernière chose que vous percevez c'est sa voix qui crie :
- BANKAI !
Vous êtes morte, Orihime Inoue.
Et cela n'aura servi à rien, tout compte fait, puisque Kira Izuru, l'homme que vous attendiez depuis toujours, l'amour de votre vie pour lequel vous vous êtes sacrifiée, vous suivra bientôt.
Dommage.
Aujourd'hui, on dirait que c'est moi qui gagne.
Longue vie à Aizen-sama.
Taille : ~1500
Qu'importe ce qu'est le bien ou le mal, le vent s'en moque et souffle quand même.
Qu'importe ce qu'est la vie ou la mort, votre destin n'est plus tout à fait le même.
Et lui, visage anonyme d'une foule pleureuse, il est voué à chuter malgré toi.
Il tombera et d'ailleurs... il tombe déjà.
Veille juste à ce qu'il ne t'entraîne pas.
Vous courez, vous courez sans vous arrêter, malgré le sang qui coule de votre bouche et vos cheveux cuivrés qui vous fouettent le visage et vous cachent la vue. Le sable blanc de Las Noches vous blesse les pieds mais vous n'en avez rien à foutre, tant vous êtes concentrée sur votre but. Les combats font rage tout autour de vous, vous percevez vaguement le bruit diffus des lames qui s'entrechoquent, des halètements des combattants, du sang rouge qui macule le sol, des cris de douleur, des chairs qui se déchirent. Vous n'y prêtez qu'un vague intérêt, tant vous filez vers votre but, telle une flèche de force pure tendue vers sa cible. Lui.
Il est en train de se battre. Et vous, vous courez pour le rejoindre.
La colère vous monte aux yeux. Vous avez une irrépressible envie de lui crier dessus. De le traiter de tous les noms. De lui faire regretter d'être venu ici. Et d'ailleurs pourquoi est-il venu ici, cet imbécile, pourquoi a-t-il jeté le règlement aux orties et décidé de s'allier à la bande d'abrutis qui vous sert d'amis et qui n'a rien eu d'autre à faire que de se jeter dans la gueule du loup pour vous porter secours ? N'ont-ils pas compris votre choix ? Que si vous avez décidé de venir ici, c'était pour les sauver, tous ? Que vous n'avez jamais voulu ça ? Que votre sacrifice vous a semblé nécessaire, que vous vous êtes livrées de bon cœur, pour eux ? Que vous avez agi par amour ? Et que maintenant, maintenant, qu'ils sont là et qu'ils risquent leurs vies, ce sacrifice ne sert plus à rien ? Non, apparemment, ils n'ont rien compris, ces abrutis
Et cela vous met en rage.
Oh oui, profitez-en de cette rage infantile. Vous les traitez d'idiots mais c'est vous l'idiote. Vous ne comprenez pas que s'ils sont là c'est parce qu'ils ne supporteraient pas de vous perdre ? Vous, leur soutien, l'âme de leur groupe qui a su si souvent leur rendre le sourire et qui les a toujours soutenu sans faillir ? Vous n'avez peut-être pas conscience d'être une des leurs, quelqu'un d'indispensable à leurs yeux, à tous. Le Garçon à l'épée, la Reine des Glaces, l'Archer, le Protecteur et tant d'autres encore que vous n'imaginez même pas, tant vous êtes aveuglée, petite fille égocentriste. Tant vous ne pensez qu'à lui.
Ah ! Parlons-en de lui !
Vous l'avez rencontré au Soul Society après les Trahisons et d'emblée il vous a attendri avec son air hagard, ses cernes et les sanglots sans larmes que vous avez surpris au fond de ses yeux azur. Et là, vous avez vu ce que vous êtes la seule à voir : l'océan déchaîné, la tempête qui fait rage dans son regard. Cette tempête que personne d'autre ne voit, même pas ceux qui se disent ses amis. Et cela vous a coupé le souffle. Cet orage, vous l'attendiez, vous le réclamiez de tout votre être. Sans réfléchir, vous avez plongé dans les vagues et vous vous êtes perdue. Mais lui, il vous a retrouvée et il vous a ramenée sur le rivage de la réalité avec un sourire timide d'excuse.
Et vous êtes tombée amoureuse.
D'abord de sa fragilité, si apparente, si démonstrative que vous avez conscience de porter vous aussi mais qui pour vous est un défaut, un fardeau, une honte que vous dissimulez maladroitement derrière vos sourires bravaches. Lui, il a l'air si fragile mais il est bien plus fort que ça. Vous l'avez compris tout de suite, comme si vous le connaissiez déjà. Vous êtes sûrement la seule à avoir deviné ce noyau de fer qui se cache derrière cette allure de petit garçon apeuré. Vous êtes privilégiée, Princesse, et vous ne savez pas encore à quel point. Non, vous ne savez pas.
Ensuite, il y a eu son sourire.
Ce sourire qui semble à chaque fois s'excuser de ne pas être à la hauteur. Ce sourire si semblable au vôtre et pourtant subtilement différent. Différent parce que vous, vous vous excusez d'être impuissante, de ne pas être capable. Lui s'excuse de mal faire les choses, de ne pas pouvoir accorder plus de confiance. Non pas qu'il ne veut pas ! Juste qu'il en est incapable après les Trahisons. Il en est encore ébranlé, vous savez ? Cela ne vous étonnera pas si je vous dit qu'il lui arrive encore de se réveiller et de pleurer la nuit parce qu'il est seul, parce qu'on l'a abandonné. Vous aussi, on vous a abandonnée, Princesse, et vous connaissez les effets néfastes et destructeurs de la solitude. Ils ont laissé des stigmates, des traces sur votre sourire, des ombres dans vos yeux. Des ombres que vous avez retrouvées chez lui, encore plus présentes. La solitude est un deuil et vous avez décidé que plus jamais ses yeux ne se voileraient, que plus jamais les ombres ne le tourmenteraient.
Ah, ses yeux.
Ses yeux qui semblent vous appeler à chaque fois que vos regards se croisent. Ses yeux et la colère grondante qu'ils cachent et dévoilent en même temps. Vous en avez le cœur qui bat plus vite, plus fort quand il vous regarde, car il sait que vous voyez ce que les autres ne voient pas. Il sait que vous êtes différente et c'est pour ça qu'il est venu en ces terres ennemies. Parce que vous comptez pour lui, parce qu'il compte pour vous... Parce qu'il est amoureux, à sa façon.
Vous accélérez.
Et vous tombez sur une scène de cauchemar. Lui, se battant avec le deuxième Traître, le Serpent retors et sournois que tout le monde craint. Il est à bout de souffle, du sang tâche sa tunique, sa main tremble. Il semble hésiter et quoi de plus normal vu qu'il est attaché à cet homme ou plutôt à l'image qu'il a de lui. Vous hurlez son nom et il se retourne vers vous, horrifié. Vous tendez la main vers lui mais il vous hurle de fuir, de vous écarter, paniqué à l'idée qu'il vous arrive quelque chose. Le Serpent sourit à votre vue. Il a l'air de trouver ça comique. Et vous, vous êtes là, indécise tandis que l'amour de votre vie vous crie de partir loin et vite avant qu'il ne vous arrive quelque chose.
Trop tard.
Vous n'avez pas vu et la lame allongée du Traître vous transperce le sein. La douleur vous traverse et vous vous effondrez, votre kimono blanc se tâchant peu à peu d'écarlate. Vous voulez crier, hurler votre souffrance dévorante mais rien ne sort de votre bouche. Soudain, sans que vous vous y attendiez, il est près de vous, son visage ravagé par l'inquiétude vous fixe sans avoir l'air d'y croire. Il vous agrippe la main et vous supplie de ne pas mourir. Vous avez encore la force de serrer les doigts mais vous sentez que c'est bientôt la fin. Il crie votre nom sans relâche, comme une prière.
- Orihime ! Orihime ! Ne meurs pas, je t'en prie !
Vous êtes tombée, Princesse. A sa place, vous en avez conscience. Et vous vous en réjouissez même. Il ne mourra pas. Pas maintenant en tous cas. Mais pendant votre chute, vous vous ressaisissez parce qu'il faut que vous lui disiez, sinon tout ceci aura été fait en vain. Alors dans un ultime effort, vous bégayez.
- Je... je t'...t'aime...
Voilà, vous l'avez dit. Et dans un dernier geste, votre tête bascule en arrière et votre souffle se fige. Votre conscience s'efface doucement et la dernière chose que vous percevez c'est sa voix qui crie :
- BANKAI !
Vous êtes morte, Orihime Inoue.
Et cela n'aura servi à rien, tout compte fait, puisque Kira Izuru, l'homme que vous attendiez depuis toujours, l'amour de votre vie pour lequel vous vous êtes sacrifiée, vous suivra bientôt.
Dommage.
Aujourd'hui, on dirait que c'est moi qui gagne.
Longue vie à Aizen-sama.
